300 jeunes filles accompagnées sur le chemin de l’emploi en Côte d’Ivoire
Cérémonie de clôture de la cohorte 2
Le taux d’achèvement des jeunes filles au premier cycle du secondaire est passé de 34,6 % en 2013-2014 à 54,6 % en 2017-2018, selon le gouvernement ivoirien. Mais que deviennent ces filles qui quittent l’école si tôt ? Et celles qui ne sont pas du tout scolarisées ? Comment les aider à être autonomes ? C’est l’ensemble de ces questionnements qui ont conduit Empow’Her à mettre en œuvre le projet Girl Power en 2020 d’une durée deux années pour accompagner les jeunes filles en situation de vulnérabilité âgées entre 16 et 24 ans.
- 300 bénéficiaires
- 16 intervenants
- 86 mentor.e.s
- 70 entreprises mobilisées
En collaboration avec UNICEF et l’OSCN le projet Girl Power a soutenu la réinsertion socio-économique de 300 jeunes filles en situation de vulnérabilité âgées entre 16 et 24 ans des villes d’Abidjan, de San-Pedro et de Boundiali.
Le projet mené sur trois cohortes a consisté à former les participantes durant trois mois au civisme et aux compétences de vie, ensuite les donner accès aux centres incubateurs de Empow’Her à Abidjan et de San-Pedro où les formateurs.trices les dispensent 18 modules afin de leur permettre d’être actrices de leur propre développement.
Serge Kouadio, le chef de projet Girl Power avec “ses filles”
Une formation en 3 étapes
La formation était composée de trois principales phases :
- L’inspiration et idéation
Les jeunes filles vont identifier leurs profils d’entrepreneures.
- La planification
Cette étape a consisté à appuyer les jeunes filles dans la construction du business modèle.
- La concrétisation
Cette dernière phase vient consolider les acquis des jeunes filles. À l’issue de l’incubation, elles ont effectué un stage selon leurs choix (couture, coiffure, esthétisme, pâtisserie, décoration, peinture, restauration, élevage de porcs, commerce de mode, …).
L'école de la deuxième chance !
Banassa dans son salon, maquillée par elle-même
📢📢 “J’ai acheté un conteneur à 230 000F et des accessoires de prothésiste ongulaire pour commencer mon activité. Ma tante m’a donné 130 000F CFA pour les autres dépenses”, a-t-elle calculé avant d’ajouter qu’à ce jour, elle a payé tous ses crédits et s’en sort bien. “ J’ai fait des économies, j’ai soigné ma mère malade et tout récemment, je l’ai aidé pour la scolarité de mes frères vu que notre père n’est plus”, confie la jeune fille fièrement.
Selon le rapport final du projet, 95% des bénéficiaires sont satisfaites de l’accompagnement. 70% ont commencé une activité entrepreneuriale. 88% d’entre elles déclarent avoir gagné des compétences de confiance en soi.
La mère de Banassa, fière de sa fille profitant d’un gommage fait par sa fille